Assurance vie : un rendement qui diminue en 2016

Dir Finance

Finance Dir - Le 22 déc. 2016 à 09:56
Mise à jour : Le 13 avr. 2017 à 14:50

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L’assurance-vie va perdre de son rendement, et être moins bénéfique à ses souscripteurs : c’est la tendance générale qui se dégage en cette fin d’année. Alors qu’en 2015, la rémunération était comprise entre 2,3 et 3 % selon les assureurs, en 2016, la rémunération ne devrait pas dépasser les 2,1 %.

Assurance vie : un rendement qui diminue en 2016

Les chiffres de fin d’année des premières assurances tombent comme des couperets, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elles ne constituent pas de bonnes nouvelles pour les souscripteurs d’assurance-vie. Différents critères émergent et tentent, parfois, d’apporter quelques explications.

De cette façon, la forte volatilité des marchés financiers durant l’année 2016, ainsi que la baisse importante des rendements des emprunts d’Etat sont clairement pointées du doigt comme étant responsable de la chute de ce rendement. Seuls quelques assureurs bien spécifiques devraient sortir leurs épingles du jeu et conserver un taux de rémunération supérieur à ces 2 %.

Assurance-vie : comment ça marche ?

L’assurance-vie est un placement financier. Sur celui-ci, le souscripteur peut épargner et recevoir, à la fin du contrat, des intérêts. Ces intérêts sont calculés par rapport à l’importance de la somme de votre investissement de départ, grâce à un taux variable de rendement. C’est précisément ce taux qui est aujourd’hui dans la tourmente.

Votre capital d’origine et les intérêts qu’il a générés, vous seront reversés une fois le contrat arrivé à échéance. En revanche, en cas de décès du souscripteur, ce capital et sa plus-value seront transmis à des bénéficiaires que vous aurez désignés au moment de la souscription de votre contrat d’assurance-vie. Ces bénéficiaires peuvent être multiples, mais il est également possible de verser ce capital à une seule et même personne.

Il faut savoir que les revenus générés par ce type de contrat sont imposables. La hauteur de leur taux d’imposition dépend du temps passé entre le dépôt de votre capital et le retrait de ce dernier. Il est important de comprendre que seuls les gains, autrement dit, les intérêts perçus sont imposés : votre capital initial sera exclu de cet impôt.

Si vous retirez votre capital avant 4 années de dépôt, le taux de prélèvement forfaitaire s’appliquant aux intérêts et de 35 %. Si vous retirez votre capital entre 4 ans et 8 ans après votre dépôt, le taux sera plus faible, il sera de 15 %. Et enfin, si vous laissez votre capitale dans les mains de votre assurance-vie plus de 8 ans, les intérêts seront taxés à hauteur de 7,5 %. Il est donc beaucoup plus intéressant de placer son capital pour une durée importante, cela permettant de générer plus de revenus et moins d’impôts à payer.

La fin d’un cycle

La perte de rendement des assurances-vie sonne, pour certains, comme un aveu de fin de bonne santé de l’assurance-vie traditionnelle. Bien qu’elle maintienne une popularité plus qu’importante auprès des Français, il sera, à l’avenir, certainement plus intéressant de se diriger vers d’autres placements pour récolter des rendements plus avantageux.

D’autant plus que les perspectives pour 2017 ne sont pas excellentes non plus. En effet, toutes les prévisions montrent que les rendements réels des assurances-vie seront encore plus faibles en 2017. Les estimations sont de l’ordre de 1,6 % de rendement en moyenne, soit une nouvelle baisse conséquente.

Une chute préconisée par l’Etat

Même si de nombreux investisseurs seront déçus de voir ce taux diminuer, l’Etat lui s’en frotte les mains. En effet, le Haut conseil de stabilité financière, qui est composé du ministre des Finances et du gouverneur de la Banque de France, avait officiellement préconisé cette forte baisse de la rémunération des assurances-vie.

Ce Haut conseil de stabilité financière souhaite cette baisse pour éviter un risque trop important pour les assureurs. Ils estiment que dans le contexte actuel de taux d’intérêt bas, les assureurs pourraient se mettre en difficulté en maintenant un taux de rémunération de leurs produits trop importants. Cette déstabilisation des assureurs pourrait avoir des conséquences gravissimes pour tous les investisseurs qui leur ont accordé leur confiance.